Bois sculpté, laque vermillon (urushi), traces d’usage rituel
Époque Taishō – début Shōwa (vers 1912–1930)
Masque de Kagura par Hanyū Mitsunaga
Ce masque de Kagura, à l’expression joviale, est attribué à Hanyū Mitsunaga (羽生光長), sculpteur actif durant la fin de l’ère Meiji, Taishō et le début de Shōwa.
Son sceau intérieur, gravé en écriture sigillaire (tenshō), se lit « 羽生光長作 (Hanyū Mitsunaga saku) ». Hanyū Mitsunaga est inhumé au temple Chōshū-ji (長秀寺), Tokyo
Contrairement aux masques de Kyōgen, destinés à la scène comique du théâtre Nō, les masques de Kagura appartiennent au registre rituel shintō et étaient utilisés dans les danses sacrées offertes aux divinités (kami). La physionomie pleine et souriante, la laque brillante vermillon et les traces d’usage indiquent une fonction cultuelle. À quelques exceptions près (comme Okame et Hyottoko), les masques Kagura n'ont pas de noms génériques. Un sanctuaire ou une troupe donnait à un masque le nom du personnage qu'il incarnait dans la représentation locale. Un même masque pouvait représenter différents personnages, ou le même personnage avec différents noms locaux ; aucun nom propre n'était donc jamais fixé. Ce masque était probablement porté pour un rôle comique ou léger. Ces masques sont connus collectivement sous le nom de dōkemen (道化面)